Extraits du livre


Critique du livre

Texte  de Lucette Finas dans La Nouvelle revue française du mois d'octobre 2000.


Autre livre paru en mars 2000

Du Lyrisme (Editions José Corti) : essai sur une notion confuse.


 

L'Instinct de ciel

L'amplification à mille joies de l'nstinct de ciel en chacun

Stéphane Mallarmé

136p - 75FF

I. Communiqué de presse présentant l'ouvrage

Quelle soif étrange nous pousse à convoiter l'azur, à préférer les chambres « avec vue », à demeurer longtemps face à la mer, ou simplement à rechercher les yeux de nos semblables ? Quel désir décide aussi bien de nos fuites que de nos itinéraires les plus familiers ? Dans ce nouveau livre de proses lyriques, aux frontières du récit, de l'autobiographie et du poème, Jean-Michel Maulpoix part à la recherche de ce qu'il nomme « la plus stricte intimité » : cet instinct de ciel où s'avive la soif « d'autre chose », pour reprendre une formule de Stéphane Mallarmé à qui ce volume emprunte son titre. Loin de se refermer sur elle-même, l'intimité est ici principe d'ouverture à autrui et au monde : l'expression d'une connivence ou le fruit d'une rencontre. L'écriture même devient alors l'occasion d'une discrète cérémonie où se nouent des attaches et se scellent des fidélités. Elle donne à lire ce qui nous tire hors de nous-même et nous relie à nos semblables, en équilibrant avec des mots simples le propre, le commun et l'étrange. Si elle regarde toujours du côté des lointains c'est avec le souci cette fois de s'approcher plus près de ce regard même, d'en creuser l'inquiétude comme d'en souligner la ferveur.


II. "Quatrième de couverture"

"Je consacrai naguère un petit opuscule au filigrane bleu de l'âme. A la force d'aimantation du large, nos stations prolongées sur les quais, les yeux vers quels lointains tournés ? Nous rêvions d'autre chose, inexorablement.

Ce n'étais pas d'Azur diaphane que je parlais: loin des cieux éthérés, toute l'épaisseur et la substance, en nous, de cet instinct de ciel , sa manière par exemple de respirer l'odeur de sel, d'aller pleurer au cinéma, ou de choisir, l'hiver, pour la tiédeur, des pulls et des chemises..."